Que le vent qui gémit,le roseau qui soupire
Que les parfums légers de ton air embaumé
Que tout ce qu ' on entend, l'on voit, l'on respire
Tout dise:ils ont aimé!
Ôi chao, mê mẩn, quên mọi chuyên, quên cả chuyện là hoc. trò ban B (Toán) Tú Tài 1 cuối niên học 1951-52, nếu thi rớt là không được hoãn dịch để tiếp tục học.
Nhân đây, bỗng dưng lại nhớ lõm bõm, mấy câu ,chữ còn chữ mất ,không còn nhớ tác giả và ở trong một bài cảm đề hay là ở trong một bài dịch. Viết ra đây để xin được chỉ giaó (cho biết toàn bài thì quý lắm) và cũng là để mong được coi như lơi cảm ơn Người Học Trò Già Via Cố Ðế về những cảm tình và khích lê trong nhà với nhau.
...
Nhưng sao cứ mơ màng chuyện cũ
Ngồi im nghe sóng gió thiên thâu
Về đây bóng dáng u sầu
Ta ngừng tiếng lệ nhớ màu thuở xưa ...
Cầu chúc an lành cho tất cả chúng ta
Phạm Khắc Trí
08/23/2016
***
Thầy kính mến
Đọc những lời thầy gửi, em cũng mơ màng chuyện cũ, và đi sưu tầm cho trọn bài thơ Le Lac của tác giả Lamartine.
Để góp với thầy chung tâm sự, em xin được phỏng dịch 4 câu, đoạn cuối bài Le Lac của Lamartine.
Le Lac
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges
Jeter l’ancre un seul jour?
Ô lac! l’année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,
Regarde! je viens seul m’asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s’asseoir!
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes;
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés;
Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t’en souvient-il? nous voguions en silence;
On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos:
Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère
Laissa tomber ces mots:
« Ô temps, suspends ton vol! et vous, heures propices
Suspendez votre cours:
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours!
« Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent,
Oubliez les heureux.
« Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m’échappe et fuit;
Je dis à cette nuit: Sois plus lente ; et l’aurore
Va dissiper la nuit.
"Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons!
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule, et nous passons!"
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,
Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,
S’envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur?
Eh quoi! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace?
Quoi! passés pour jamais? quoi ! tout entiers perdus?
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus?
Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez?
Ô lac! rochers muets! grottes! forêt obscure!
Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir!
Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.
Qu’il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,
Tout dise: Ils ont aimé!
Phạm Khắc Trí
08/23/2016
***
Thầy kính mến
Đọc những lời thầy gửi, em cũng mơ màng chuyện cũ, và đi sưu tầm cho trọn bài thơ Le Lac của tác giả Lamartine.
Để góp với thầy chung tâm sự, em xin được phỏng dịch 4 câu, đoạn cuối bài Le Lac của Lamartine.
Tiếng gió rên rỉ, lau sậy thở dài
Hương thơm dịu dàng khí trời tỏa ngát
Vạn vật lắng nghe, đang nhìn dào dạt
Tất cả đồng thanh“Họ đã yêu nhau”
Le Lac
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges
Jeter l’ancre un seul jour?
Ô lac! l’année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,
Regarde! je viens seul m’asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s’asseoir!
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes;
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés;
Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t’en souvient-il? nous voguions en silence;
On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos:
Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère
Laissa tomber ces mots:
« Ô temps, suspends ton vol! et vous, heures propices
Suspendez votre cours:
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours!
« Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent,
Oubliez les heureux.
« Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m’échappe et fuit;
Je dis à cette nuit: Sois plus lente ; et l’aurore
Va dissiper la nuit.
"Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons!
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule, et nous passons!"
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,
Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,
S’envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur?
Eh quoi! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace?
Quoi! passés pour jamais? quoi ! tout entiers perdus?
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus?
Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez?
Ô lac! rochers muets! grottes! forêt obscure!
Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir!
Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.
Qu’il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,
Tout dise: Ils ont aimé!
Lamartine
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